Office National des Ports du Cameroun (ONPC). 1971-1975


A la Une!

1972

  • Fin du premier projet d'aménagement du port
  • Lancement des études en vue du deuxième projet d'aménagement du port

1971

  • La Direction des Ports et Voies navigables a vécu. Voici venu l'Office National des Ports du Cameroun (ONPC), consacré par la loi n° 71/F/5 du 04 juin 1971.
  • Simon NGANN YONN est nommé premier directeur général de l'ONPC. Il est également le dernier directeur des Ports et Voies navigables du Cameroun.
  • Aussitôt créé, l'ONPC doit mener à bien, le premier projet d'aménagement du port de Douala, financé à hauteur d'1,5 million de dollars US par la Banque mondiale.
Maquette du nouveau port de Douala-Bonabéri
Maquette du nouveau port de Douala-Bonabéri

Faits marquants de la période

Création de l'Office National des Ports du Cameroun

La loi fédérale votée après la récente réforme portuaire a mis en place l’Office National des Ports du Cameroun (ONPC), entreprise publique à caractère industriel et commercial, dotée d’une autonomie financière.

Un décret d’application précise les modalités de gestion de cette entité. Est notamment créé, un conseil d’administration de 12 membres, placé sous la tutelle du ministère des transports

De nouveaux tarifs pour les prestations du port

De nouveaux barèmes des prestations fournies par le port de Douala est entré en vigueur en 1974. Ces barèmes ont permis de simplifier les tarifs et de les rapprocher du cout effectif des prestations fournies.

1976. Lancement prochain du projet d'extension du port de Douala

Ce projet va augmenter considérablement les capacités actuelles du port et changera durablement l'image de la ville de Douala.

1971-1972 : exécution du projet d'aménagement du Port

Ce projet est, en réalité, un projet intermédiaire destiné à parer au plus pressé, en attendant le lancement d'un autre de plus grande envergure, prévu dans cinq ans et qui décuplera la capacité du port de Douala. Pour l'instant, le port est de plus en plus congestionné, et l'urgence est de mise car il faut satisfaire le besoin d'espace provoqué par la croissance rapide des exportations de bois et celle des importations de clinker, matière première de la nouvelle cimenterie, Cimencam.

D'un cout total de 778 millions de Fcfa (2,8 millions de Dollars US), ce projet est financé, en partie, par un prêt de la Banque mondiale de 1,5 millions de US$.

Accord ONPC-SEPBC pour la gestion du parc à bois

L'exclusivité de la gestion du parc à bois a été confiée à la toute nouvelle SEPBC (Société d'exploitation des parcs à bois du Cameroun), pour une durée de 25 ans renouvelable.


Les dirigeants

Simon NGANN YONN, DG de l'ONPC

En poste depuis : 1971

Fonctions précédentes :

1970-1971 : Directeur des Ports et Voies navigables au Ministère des Transports

197-1970 : Directeur-adjoint des Ports et Voies navigables au Ministère des Transports


Organigramme

Les collaborateurs

Entité Responsable Depuis
Direction Générale
Conseiller Technique    
Contrôleur de gestion Samuel BANINI II  
Représentant à Yaoundé    
Directions opérationnelles
Dir Administratif Abba GAROUA  
     
  Paul OLOMO  
  Séraphin NDEM à MOUBITANG  
  André PRISO  
Dir Exploitation David MINKOUSSE  
  Valentin NJOYA  
  NDEM à ZOCK  
  David DONGMO  
     
Dir. des Travaux d'entretien et Equipements Zaccheus NFORJINDAM  
  Oscar EKEDI  
     
Chef de Division Informatique Emmanuel BITCHECKY  
  Albert NGUEDIA  

Difficultés, travaux et projets

Difficultés rencontrées

Observations
Ensablement du chenal. Le dragage est une opération onéreuse mais indispensable pour la survie du port de Douala
 

Travaux réalisés

Projet Date de début
 

 Travaux prévus et réalisés dans le cadre du premier projet d'aménagement du port de Douala :

A) la construction d'un nouveau quai d'eau profonde, d'environ 200 mètres de long et de 8,5 mètres de profondeur;
B) la construction d'un quai à faible tirage et de tabliers en béton inclinés; le pavage de 20 000 mètres carrés de routes et de zones d'empilage de bois; et le déplacement d'une grue existante de 20 tonnes vers le bord du nouveau quai de faible profondeur;
C) le dragage d'environ 100 000 mètres cubes devant la zone de manutention des billes pour faciliter le mouvement des barges et des billes flottantes;
D) l'acquisition d'une petite drague à ventouse pour effectuer les travaux de dragage et maintenir les profondeurs atteintes;
E) l'installation de bouées pour former trois postes d'amarrage pour les navires de chargement de bois;
F) l'acquisition d'équipements de manutention de grumes mobiles et flottants;
G) une étude de faisabilité des systèmes alternatifs de manutention du bois;
H) l'élaboration d'un système de comptabilité moderne pour le port de Douala-Bonaberi et la préparation d'un inventaire de ses actifs

I) construction d'un quai industriel à Bonabéri

 1971 1972
 Construction d'un quai d'accostage des pétroliers  1970 1971
     

Projets et études à venir

Projet Date de début
Date prev de fin

Projet d'extension du port de Douala.

Les études menées ont permis d'arbitrer entre deux solutions, Douala ou Manoka : 

  • Extension des installations existantes à Douala
  • Construction d'installations pour le chargement des grumes dans la baie de Manoka. Cette solution comprend la création d'un dépôt de grumes à Japoma et leur transport via le fleuve Dibamba jusqu'à Manoka.

L'option Douala a été retenue.

1976 1980

L'outil portuaire en 1975

LOCALISATION

 

DESCRIPTION

OBSERVATIONS

Rive gauche (Douala)

   
 

Superficie : 72 ha (3600 m de long et 200 m de large) dont

- 13ha pour la manutention du bois et

- 3ha pour le vrac,

- 6ha pour les hangars
   Le chenal a une profondeur de 5m.  
Quais

11 quais dont le tablier est de 2 mètres et la longueur totale est de 1700 mètres.

    - 4 quais de 550 m de long et 8 à 10 m de profondeur, faits en pieux en acier forgé, achevés en 1964
    - 7 quais de 1150 m de long chacun, construits en 1954 en blocs de béton. Ils ont une profondeur de 5 à 8 m.
En outre, il y a environ 60 mètres de quai peu profond pour les équipements flottants, 165 mètres pour les bateaux de pêche et 1330 mètres pour les petits bateaux et l'administration du port.

     - des installations redimensionnées pour la manipulation et le chargement des billes de bois.

     - Une station d'amarrage des pétroliers

 Seul un seul de ces quais est spécialisé : c'est le quai Alucam.

Il est dédié à l'importation de la bauxite et à l'exportation des lingots d'aluminium. Le même quai est utilisé par les pétroliers qui déversent leurs produits dans un pipeline menant à des réservoirs de stockage.

La gestion du parc à bois qui a été redimensionné, a été confiée à la toute nouvelle SEPBC (Société d'exploitation des Parcs à bois du Cameroun) dont l'ONPC est l'un des actionnaires.

 Hangars de transit

15 hangars dont les dimensions moyennes sont de 40x100mx6m et dont la capacité totale est de 55.000 m2, suffisantes pour un trafic annuel de 2 millions de tonnes.

Ces hangars sont ouverts des deux côtés et ont un accès sur la voie ferrée et sur le réseau routier.

 
       
Rive droite (Bonabéri)      Une importante superficie du port a récemment été allouée à la future zone industrielle, laissant une bande côtière de 90m de large pour les installations portuaires.  
 Quais

   - 1 quai de 140 m avec profondeur de 7,5 pour la banane et le gaz butane

   - 1 nouveau quai industriel 200 m et 8,5 m de profondeur pour le clinker
    - 1 quai de faible profondeur de 70 mètres de long pour les barges.

 Le nouveau quai industriel de Bonabéri est, lui aussi, spécialisé pour le trafic du clinker.
Garoua  

1 quai de 256 m

Capacité de stockage des marchandises de 12 ha

Capacité de stockage des produits pétroliers de 22 m3

Hangar de 4.800 m2

 
Kribi  

Quai de 250 m

Capacité du parc à bois 7.500 m2

Aires de stockage 2.500 m2

Hangars de 8.500 m2

 
Victoria - Tiko Victoria

Quai de 80m,

Hangars et magasins de 3.500 m2

Aire de stockage de 10.000 m2

 
Tiko

Quai principal de 135 m avec une profondeur de 7m

Quai secondaire de 120 m

Hangars de transit d'une capacité de 3.500 m2

 
Equipements  

 A- L'ONPC  est propriétaire d'équipements permettant :

- la manutention des grumes

- le pilotage

- le remorquage

- le dragage du chenal (une drague d'une capacité de 500 m3, le Garoua, acquise en 1964 et construite en1963 équipée d'une barge dans laquelle la drague verse les débris, utilisée pour la maintenance de l'entrée du chenal et une petite drague suceuse, le Kienké, qui sert aux petits travaux de maintenance des espaces protégées du port.)

- la réparation des navires (un dock flottant de 1200 tonnes construit  en 1904 + 8 ateliers de réparation, garage et magasins sur 21 ha et une cale de 100 tonnes).

B - Les entreprises de manutention disposent également d'outils en bon état et en quantité suffisante.

Indicateurs-clé de la période

Trafic au Port de Douala entre 1969 et 1974

Estimation 1975


Concessions

Activité Concessionnaire Date début Durée en années
Terminal minéralier ALUCAM    
Terminal Bois SEPBC    
SOGEX  196x  

Documentation

Télécharger
Evaluation du premier projet d'extension du port de Douala. Document Banque mondiale. 1970
Appraisa of Firt Douala Port Project 197
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Nouvelles de la place portuaire

Le Cameroun étoffe son offre de prestations maritimes

Le Cameroun se dote d'un armement national

Par la loi 74/19 du 5 décembre 1974, la République du Cameroun a créé la CAMSHIPLINES (Cameroon Shipping Lines), la Société de transports maritimes et fluviaux à vocation nationale et internationale. Cette société d'économie mixte détient le monopole sur les transports maritimes et fluviaux à l'intérieur de la République du Cameroun. Sur le plan international, elle partage la cargaison sur la base du 40-40-20.


Création d'un Conseil national des chargeurs

Le CNCC, Conseil National des Chargeurs, établissement public à caractère consultatif doté de la personnalité juridique et de l'autonomie financière, a été créé en 1975 par le décret n° 75/118 du 21 février 1975. Il a pour but d'oeuvrer en faveur de la régularisation des taux de frêt maritime.

Création de la SEPBC

Une nouvelle entreprise a été créée, qui reprend les activités de la défunte SOGEX, au parc à bois. La gestion du parc  bois a été exclusivement confiée à la SEPBC, le Société d'Exploitation des Parcs à Bois du Cameroun, dont l'ONPC est l'un des actionnaires, pour une durée de 25 ans renouvelable.